Assembly of the Transnational Social Strike Platform, 11th June, 12pm, Boulevard de la Villette 144, 75019 ParisActivists and trade unionists from the Transnational Social Strike Platform took part in the strikes and mobilizations of the last months in France, in the International Weekend of 7th and 8th of May and in the #GlobalDebout on 15M. Starting from this, we want to deepen the communication on the many threads that connect France with lines of power and insubordination across Europe. We want to take the chance that Place de la République offers as a tool of convergence of the struggles and as a space where we can collectively imagine how to overcome our limits, habits, believes, institutionalized practices, the hierarchies inside and outside the workplaces in order to accumulate power.We start from a fact: the «loi travail» is not just a national law. It is part of a process of precarization and an attack on labor and rights that is common to the whole European Union and beyond. The Greece austerity package, the Jobs Act in Italy, Hartz IV in Germany, welfare restrictions in UK and Belgium, and many other measures are played out with the same logic: precarity in the EU has become the norm. Also those who have a «better» contract are in danger of being fired, of losing welfare benefits, of becoming poorer and poorer.Precarity has reached inside the factories, in the schools, in the public service. Precarity is also the condition of those, migrants from inside and outside the EU, risking their permit to stay if they lose their job, and of those who need to pay to the State an alleged debt of welcome with the price of exploitation. The increasing mobility of labor and the transnational organization of production make each space, city, country, workplace inhabited by transnational dynamics. However, while production, employers and anti-labour laws are organized cross-borders, our strategies are still developed around national dynamics.On a wide scale and with a strong intensity in France it is happening something close to what a social strike is, that is a process able to combine the expression of dissent and insubordination also of those who are excluded from traditional organizations (be it the unions or the social movements), with the question «how to win?», that is how to hit production and to accumulate power.How to overcome the division between those who have and those who have not the right to strike? How to turn the strike into a political weapon that can be used by many subjects throughout society? What are the subject we need to fight with in order to spread the movement of the strike throughout all society? How can we strike back across borders? These are the questions that brought us to the creation of the Platform for the Transnational Social Strike, that is an open process, a space of experimentation triggered by a common goal: the organization of a transnational social strike. This is meant as our guiding torch inside the dispersion of the struggles and to overcome the lack of communication between segments of labor. We see what is happening in France as a step forward in this direction.The assembly is understood as an exchange of experiences and tactics on what has already been done, in France and elsewhere, as a discussion on how to use the Transnational Social Strike Platform to support the French mobilization and as an occasion of confrontation on how to go on, how to think together the opposition to the loi travail and its world, inside and beyond France. We are interested in discussing how to overcome the national differences, finding new paths of convergence also across the borders, in front of the similarities of the loi travail with many other labor reforms around Europe enforced in the last years and the power exercised by the transnational production chains. We will start raising a few crucial questions: can we find common demands or common key points that can be the basis of a transnational collaboration? How to combine the pace of the present needs of escalation with a more long term perspective of convergence? How to consolidate what has been conquered in terms of mobilization of society?

FR:


Assemblée de la Plateforme vers un Grève Social Transnational, Samedi, 11 Juin, de 12 heures, Boulevard de la Villette 144, 75019 ParisDes militants et des syndicalistes de la Plate-forme vers une sociale grève sociale transnationale (Transnational social strike) ont participé aux grèves et mobilisations de ces derniers mois en France et également lors du week-end international de 7 et 8 mai et aussi au 15M #GlobalDebout . A partir de cela, nous souhaitons approfondir la discussion à propos des liens qui selon nous relient la France avec de nombreux mouvements sociaux, de grèves et d’insubordination à travers l’Europe. Nous souhaitons profiter que Place de la République il soit organiser avec Nuit Debout un outil de convergence des luttes et ce , dans un espace où également nous pouvons collectivement imaginer comment surmonter nos limites, les habitudes, les croyances, les pratiques institutionnalisées, les hiérarchies à l’intérieur et à l’extérieur des lieux de travail dans la perspective de rassembler les forces.Nous partons d’un constat: la «loi travail» n’est pas seulement une loi nationale. Elle fait partie d’un processus de précarisation et d’une attaque visant l’ensemble des salariés et leurs droits et qui est commun à l’ensemble de l’Union européenne et au-delà. Le plan d’austérité en Grèce, la Loi sur l’emploi en Italie, Hartz IV en Allemagne, les restrictions des droits au Royaume-Uni et en Belgique, et de nombreuses autres mesures sont prises avec la même logique: la précarité dans l’UE est devenue la norme. Aussi,ceux qui travaillent avec des législations protectrices peuvent subir eux aussi des attaques sociales majeurs, réduisant leurs droits au chômage et à la sécurité sociale.La précarité est désormais présente dans les usines , dans les écoles , dans la fonction publique . La précarité est aussi la condition des migrants, venus de l’intérieur et de l’extérieur de l’ UE , qui bien souvent perdent leurs droits au permis de séjour si ils et elles perdent leur emploi , et font également l’objet d’une véritable exploitation, les entreprises et les Etats jouant ainsi sur les différences des salaires minimums et les législations du travail qui prévalent parmi l’ensemble des pays de notre continent . La mobilité croissante du travail et de l’organisation transnationale de la production font que chaque espace, ville, pays, lieu de travail se trouve régi par des dynamiques transnationales . Cependant, alors que la production et les lois portant atteintes aux travailleurs sont organisées de façon transfrontalière, nos stratégies sont encore développées autour de la dynamique nationale.Ainsi, à une échelle importante de forte intensité, en France, il se passe quelque chose proche de ce qu’est une grève sociale , qui est un processus capable de combiner l’expression et l’insubordination de ceux qui également se sentent exclus des organisations traditionnelles ( que ce soit des syndicats ou des mouvements sociaux ), avec la question cruciale de « comment gagner tous ensemble ? » par la grève et les blocages, tout en mutualisant les forces.Comment surmonter la division entre ceux qui ont la possibilité de se mettre en grève et ceux qui ne l’ont pas ? Comment transformer la grève en une arme politique qui peut être utilisé par le plus grand nombre dans toute la société ? Quels sont les obstacles que nous devons surmonter avec pour objectif d’étendre le mouvement de la grève dans toute la société ? Comment pouvons-nous nous organiser et contre attaquer par delà les frontières ? Telles sont les questions qui nous ont amenés à la création de la Plate-forme vers la grève sociale transnationale , qui est un processus ouvert , un espace d’expérimentation déclenché par un objectif commun : l’organisation d’une grève sociale transnationale . Nous voyons ce qui se passe en France comme un pas en avant dans cette direction.L’assemblée sur la Place de la République pourra être également un moment d’ échange d’expériences et de tactiques sur ce qui a déjà été fait, en France et ailleurs. Ainsi, nous souhaiterions avoir une discussion autour de la question d’organiser la solidarité et de quelle manière notre plate-forme vers une grève sociale transnationale pourrait être utile dans le soutien à la mobilisation française. Pour nous, ce serait aussi une occasion de débattre de la manière de comment mettre en oeuvre ensemble l’opposition à la loi travail et son monde en France et dans d’autres pays d’Europe. Nous sommes intéressés pour discuter également de la question de surmonter les différences nationales, de trouver de nouvelles voies de convergence aussi à travers les frontières, devant les similitudes des lois antisociales avec beaucoup d’autres réformes du travail à travers l’Europe en vigueur dans les dernières années et le pouvoir exercé par les entreprises transnationales. Nous souhaitons ainsi aborder ensemble des questions qui nous semblent cruciales: pouvons-nous trouver des revendications communes et des questions politiques qui peuvent être la base d’une collaboration transnationale? Comment combiner le rythme des mobilisations actuelles avec l’optique plus longue, la perspective de la convergence ? Comment consolider ce qui a été conquis en termes de mobilisation dans la société ?