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Vue d’ensemble

Objectifs :

● Lire l’appel «Nous en voulons plus! Strike the war and the Climate Crisis »

● Nous souhaitons réunir des participants issus de différents collectifs, de syndicats de travailleurs, de mouvements climatiques et de migrant.e.s.

● Nous voulons développer notre compréhension de la situation actuelle – dans toutes ses complexités et contradictions en offrant un espace d’échange et de discussion.

● Nous nous réunissons pour remettre en question nos hypothèses, réfléchir à l’efficacité de nos luttes et former de nouvelles alliances et perspectives pour faire face aux défis.

Vendredi

17:00 – 18:00 :

Accueil, présentation de la plateforme TSS et structure de la réunion

Avec les sympathisants locaux de la Gauche Interventionniste allemande, nous présenterons la réunion, la structure, les objectifs et les enjeux de ces trois jours. Mais nous expliquerons également comment nous en sommes arrivés là et pourquoi nous avons décidé de convoquer cette réunion.

18:00 – 20:00 :

Combattre la politique de guerre, pour une politique transnationale de paix

À la suite de l’agression de Poutine en Ukraine, le TSS a lancé l’Assemblée permanente contre la guerre (PAAW) pour prendre une position collective et transnationale contre la guerre. Elle a identifié dans la guerre non seulement les morts et les destructions en Ukraine, mais aussi un réalignement mondial en cours, y compris des menaces ouvertes d’escalade nucléaire qui compromettent notre avenir collectif. En ces temps difficiles, marqués par des tensions, des angoisses et des fractures, la [MCDS1] PAAW a fourni un espace crucial pour se rassembler et ne pas se détourner de cette réalité de la guerre et de ses effets. C’est un espace où l’on peut réimaginer ce qu’il faut aujourd’hui pour construire une initiative contre la guerre. Dans cette assemblée, nous voulons discuter de la manière dont ce que nous définissons comme une troisième guerre mondiale permanente affecte nos conditions de vie et de travail et nous oblige à repenser la manière dont nous luttons. Alors que la guerre semble devenir une nouvelle normalité, elle s’étend bien au-delà des frontières ukrainiennes avec ses effets matériels – les plus visibles étant les mouvements de masse, l’inflation et les prix de la nourriture et de l’énergie.

Dans l’ombre de cette guerre, le réarmement sévit partout et les agressions militaires et les tensions armées augmentent, alimentant la guerre dans d’autres régions, comme au Kurdistan. Une plus grande militarisation des politiques économiques et des lois du travail, l’exacerbation de la violence patriarcale, la légitimation du racisme institutionnel et l’aggravation de la crise climatique sont parmi les effets de la guerre. Nous discuterons de la manière de faire face aux difficultés de la construction d’un mouvement transnational contre la guerre. Un mouvement qui va au-delà du simple positionnement autour de l’agression en Ukraine et au-delà des fronts géopolitiques. Nous voulons construire un chemin politique différent vers une politique transnationale de paix.

Avec les sujets touché.e.s par la guerre et ses effets matériels, contre les nationalismes et les politiques étatiques, une politique de paix transnationale est ce qui pose les bases des luttes actuelles et futures. Le Manifeste pour une politique transnationale de paix, publié par la PAAW après des mois de réunions et de discussions, servira de guide dans cette discussion et nous aidera à regarder au-delà de la condition actuelle.

Samedi

10:00 – 12:00 : ENQUÊTES SUR LE PRÉSENT PARTIE I

Fin du mois, fin du monde – même combat

Alors que la crise climatique s’aggrave, les mouvements écologistes exigent une solution et un changement radical de la structure et de la géographie de l’économie du carbone. Des tentatives d’alliances et de coalitions avec les travailleurs et les syndicats ont été faites en utilisant le slogan « Fin du mois, fin du monde : Même combat ». Nous savons que le problème auquel nous sommes confrontés est plus compliqué que celui de se réunir en tant que travailleurs et écologistes. Nous savons aussi que la « fin du mois » a des significations différentes dans une réalité de conditions de travail et de niveaux de salaire différenciés, où la précarité, le travail informel et le chômage recoupent différentes conditions, marquées par le sexe, le genre, la race et le statut migratoire. Dans cette section, nous voulons aborder ces différentes dimensions de la lutte de la classe climatique à venir dans des moments parallèles de discussion collective. Les participants sont invités à contribuer et à tenter collectivement de travailler sur une question/proposition centrale.

● Échanges et expérience du mouvement(s) pour le climat : Du lobbying aux camps climatiques en passant par les blocages – quel effet ont eu les mouvements climatiques – qu’est-ce qu’ils font bien, et qu’est-ce qu’ils font mal ?

● NetZero & la Transition Verte – Nouveaux cycles d’accumulation capitaliste : Comment comprendre le mouvement des États et du capital en vue de la COP26/27, les déclarations autour de NetZero d’ici à 2050, et le rôle de la transition verte européenne ?

● Travailleurs pour et contre le climat : Analyse des tensions actuelles qui se manifestent autour des points de production, des industries des énergies fossiles, des formations de la nouvelle droite/autoritarisme, du conspirationnisme et des transitions justes.

14:00 – 16:00 : ENQUÊTES SUR LE PRÉSENT PARTIE II

Frapper la reproduction sociale

Dans cette partie, nous voulons traiter des luttes dans la reproduction sociale menées par les femmes, les personnes LBGTQ+, les migrant.e.s et les travailleurs contre la violence patriarcale, le racisme et l’exploitation en reconnaissant la centralité de l’Europe centrale et orientale dans ces luttes. Les participant.e.s sont invité.e.s à contribuer et à tenter collectivement de travailler sur une question/proposition centrale dans des moments de discussion parallèles.

● Les défis du mouvement féministe transnational : quelles sont les conditions de la grève féministe aujourd’hui ? Comment s’engager avec les mobilisations transnationales à venir comme le 8 mars ?[MCDS2] 

● Comment s’organiser en tant que « travailleurs/travailleuses essentiel.l.e.s » : la crise de la reproduction sociale aggravée par la guerre exige des sacrifices et aggrave les conditions de travail et de vie. Quels sont les défis et les possibilités de luttes communes ?

● La migration comme mouvement social : comment lutter pour la liberté de circulation et contre le racisme institutionnel en Europe et d’ailleurs ?

Nous essaierons d’accueillir des ateliers qui s’inscrivent dans le cadre de la réunion : pour toute proposition, écrivez à info@transnational-strike.info.

17:00 – 19:00 : PLÉNIÈRE :

LA GRÈVE COMME LEVIER : Construire le pouvoir en temps de guerre et de crise climatique

Dans le cadre de la crise climatique imminente et après trois ans de pandémie, la guerre en Ukraine a radicalement changé les conditions dans lesquelles nous vivons, travaillons et luttons, montrant clairement qu’un plan local d’initiative est insuffisant. Dans cette plénière, nous voulons discuter de la force et des limites des luttes en cours, et poser la question : comment pouvons-nous construire le pouvoir en temps de guerre et de crise climatique ?

Nous discuterons des différentes expériences de grèves qui marquent ces époques, en réfléchissant et en élaborant sur leurs forces et leurs faiblesses. Les grèves du travail appelées par les syndicats se produisent dans différents endroits. Mais alors qu’elles renforcent l’influence des travailleurs concernés, nous constatons souvent une communication très faible, voire inexistante, entre les différentes catégories et conditions. Dans le même temps, l’utilisation du mot « grève » s’est étendue, comme le prouvent les expériences de grèves de migrants, la circulation transnationale des grèves féministes et climatiques et, plus récemment, la grève des factures contre l’augmentation du coût de la vie.

La grève s’est affirmée comme la forme de lutte la plus puissante et la plus évocatrice : de l’Idée de la grève comme tactique unique utilisée par des organisations spécifiques, la grève est devenue un outil de mobilisation et d’organisation au sein de la lutte. D’une conception de la lutte unidimensionnelle dans les lieux de travail, l’accent mis sur la reproduction sociale a étendu la portée de ce que la grève peut signifier aujourd’hui. Cette plénière rassemblera les discussions de la journée et tentera de montrer la possibilité de la grève sociale transnationale comme processus de construction du pouvoir en temps de guerre et de crise climatique. Parce que nous voulons plus.

Dimanche

10:30 – 13:30 : PLÉNIÈRE FINALE :

Perspectives pour de nouveaux mouvements transnationaux

Lors de cette plénière finale, nous ferons le compte-rendu et la synthèse des discussions tenues les jours précédents et développerons les prochaines étapes en suivant trois axes principaux :

● Frapper la guerre et la crise climatique, construire une politique transnationale de paix : stratégies et objectifs communs pour un avenir meilleur.

● Du local au transnational et inversement : des mots partagés, des outils communs.

● Renforcer l’infrastructure politique : comment rejoindre la plateforme TSS ?